le 18 juin 2025

Un guide pratique pour lire et comprendre le marquage de votre conteneur

  • Détail des portes et marquages d'un container de stockage 40 pieds High Cube pour Pury Paysagistes à Yverdon.

Comment décrypter les codes, numéros BIC, normes ISO et plaques CSC sur un conteneur maritime ?

Chez In’BOX Container, chaque conteneur est livré avec un marquage conforme à la réglementation en vigueur incluant principalement le code BIC, la norme ISO et la plaque CSC. Ces inscriptions, bien que techniques et impossibles à comprendre pour les non-initiés, affichent néanmoins une véritable utilité. Voici comment les décrypter et savoir ce qu’elles révèlent sur votre conteneur ou celui que vous convoitez.

Le numéro de conteneur, ou code BIC

Le préfixe

Soumi à la norme ISO 6346, le numéro de conteneur commence par un préfixe composé de quatre lettres, dont l’objectif est d’identifier précisément le propriétaire ou l’opérateur principal du conteneur. Aussi appelé code BIC (Bureau International du Container), il est délivré et enregistré auprès du BIC à Paris. Les trois premières lettres de ce numéro de conteneur représentent le nom du propriétaire ou de l’entreprise exploitante du conteneur. Par exemple, « CMA » désigne la compagnie maritime CMA CGM, « HLC » fait référence à Hapag-Lloyd.

La quatrième lettre du numéro BIC indique la catégorie d’équipement du conteneur : « U » pour un conteneur de fret standard, « J » pour les équipements amovibles liés aux conteneurs, « Z » pour les remorques et châssis, et « R » pour les conteneurs frigorifiques. Ce système vise à identifier immédiatement la fonction principale du container ainsi que son propriétaire.

Le numéro de série

Dans ce marquahe réglémentaire, succède au suffixe le numéro de conteneur, qui comporte un numéro de série à six chiffres, attribué de manière séquentielle par le propriétaire. Ce numéro sert à distinguer chaque unité individuelle au sein de la flotte, ce qui assure une traçabilité précise du container tout au long de son cycle de vie, depuis son chargement initial jusqu’à sa remise à vide.

Un septième chiffre appelé chiffre de contrôle ou clé de vérification clôt cette identification. Ce dernier est calculé via un algorithme précis qui combine la valeur des lettres du préfixe et des chiffres du numéro de série, et il garantit la cohérence du numéro complet, détectant toute erreur éventuelle de saisie ou de lecture. Frappé de manière visible sur la porte droite du conteneur, le système de codification en 11 caractères alphanumériques est universel et constitue la référence officielle utilisée pour l’enregistrement et le suivi des conteneurs dans tous les ports et systèmes logistiques du monde.

Voici quelques exemples de numéros de codes de conteneurs :

  • HLCU 987654 (3)
  • MAEU 000123 (1)
  • HZKU 456789 (5)
  • TGHU 234567 (9)
  • COSU 654321 (4)

Le code de taille et de type du container, ou code ISO

Puis, on distingue le code ISO de type de conteneur, qui se compose de quatre caractères alphanumériques placés juste après le numéro de série. Il fournit des indications standardisées sur les dimensions et les caractéristiques techniques du conteneur, dans le cadre de la norme ISO 6346.

Le premier caractère indique la longueur :

  • 2 pour un conteneur de 20 pieds
  • 4 pour un conteneur de 40 pieds

Le deuxième chiffre précise la hauteur (et parfois la largeur) :

  • 2 pour un conteneur standard de 8’6’’
  • 5 pour un High Cube de 9’6’’

D’autres valeurs existent, bien que plus rares, comme 0, 1 ou 9 pour des dimensions spécifiques.

Les troisième et quatrième caractères décrivent quant à eux la catégorie technique : conteneur fermé (GP), ventilé (VH), réfrigéré (RT), plateforme (PL), toit ouvert (UT), réservoir (TN), ou destiné au vrac (BU), entre autres.

Le marquage opérationnel et le code du pays

Avant le code d’identification du conteneur à 11 caractères (composé du préfixe propriétaire, du numéro de série et du chiffre de contrôle), on peut parfois trouver deux ou trois lettres indiquant le pays d’immatriculation, sans nécessairement refléter la nationalité de l’armateur ou l’origine de fabrication. Ces identifiants nationaux sont optionnels et ne figurent pas systématiquement sur tous les conteneurs. À titre d’exemples, US correspond aux États-Unis, JP au Japon, DE à l’Allemagne, ou encore FR à la France.

Juste à côté, ou ailleurs sur la structure, figurent les marquages dits opérationnels, qui précisent les conditions d’utilisation ou les contraintes réglementaires liées au conteneur. On y trouve généralement le poids brut maximal, le poids à vide, la capacité de charge, les informations douanières (comme l’indication d’un scellé), et, le cas échéant, des étiquettes signalant la présence de matières dangereuses.

La plaque CSC du conteneur

Un autre élément figure sur les containers, il s’agit de la plaque CSC, véritable « carte grise » du conteneur maritime. C’est une plaque en acier inoxydable ou en laiton fixée de manière permanente sur la porte gauche du conteneur, qui sert à attester que le container respecte les normes internationales de sécurité établies par la Convention for Safe Containers (CSC).

Sur cette plaque sont inscrits plusieurs éléments (en français ou en anglais) dont le but est d’identifier le conteneur, d’assurer sa traçabilité et de vérifier sa conformité aux règles de sécurité internationales. Parmi eux, le « Type » indique le modèle de fabrication du conteneur, renseigné par le constructeur. Ensuite, le numéro attribué par le fabricant (« Manufacturer’s number ») est une identification unique servant à suivre précisément chaque unité. Il est tout simplement fondamental la traçabilité de la production de container, garantissant l’origine et la conformité de chaque unité aux normes internationales.

Le numéro du propriétaire (« Owner’s number ») permet de reconnaître l’entité qui gère le conteneur et organise son utilisation ou sa location. Ce propriétaire peut être distinct du fabricant, mais parfois les deux fonctions coïncident. Une mention importante concerne le traitement du plancher en bois (« Timber component treatment »), généralement en contreplaqué marine ou en bambou, fumigé pour répondre aux normes sanitaires internationales.

La plaque indique également le « CSC safety approval », un numéro de certification délivré par une société de classification accréditée, attestant que le conteneur a passé avec succès les inspections et tests requis pour le transport maritime international. La date de fabrication (« Date manufactured ») est précisée, de manière à connaître l’âge du conteneur.

Un numéro d’identification unique (« Identification number ») est aussi inscrit, analogue au numéro VIN d’un véhicule, afin de suivre l’historique des contrôles et entretiens.

Concernant la charge, la plaque précise la « Maximum operating gross weight », soit la masse maximale autorisée du conteneur chargé, incluant son propre poids. Cette valeur est souvent de 30 480 kg, mais peut varier selon les modèles. Le « Allowable stacking load for 1.8G » correspond par ailleurs à la force maximale que le conteneur peut supporter lorsqu’il est empilé, même en cas de mouvements violents en mer, évaluée à au moins 192 tonnes. La « Transverse racking force » indique la résistance maximale au niveau supérieur avant déformation.

La plaque mentionne pour terminer la date de la première réinspection (« First maintenance examination due »), qui intervient après 2,5 ans pour un conteneur neuf, puis tous les 30 mois, équivalent à un contrôle technique maritime. Si un conteneur ne passe plus ces contrôles, sa plaque est retirée, l’empêchant de naviguer, bien qu’il puisse être utilisé en mode statique pour d’autres usages. Par exemple, devenir un container pour la restauration.

Pour quelles raisons ces marquages sont-ils très importants ?

Les marquages normalisés apposés sur chaque conteneur sont au cœur du fonctionnement logistique mondial. Régis par la norme ISO 6346, ces identifiants assurent une lecture unifiée, quel que soit le mode de transport ou la zone géographique. Grâce à eux, un conteneur peut être tracé, chargé ou dédouané sans ambiguïté, de Shanghai à Rotterdam. Cette codification fluidifie non seulement les transferts intermodaux entre navire, train et camion, mais aussi garantit un empilement sécurisé, en fonction du type d’équipement. Elle s’intègre aux systèmes d’identification automatisée (AEI) et d’échange de données informatisé (EDI), assurant ainsi un suivi précis à chaque étape du parcours.

Demander un devis